Au secours, j'ai le syndrome du sauveur !
- isetndomb
- 3 juin 2023
- 3 min de lecture

J’ignore s’il s’agit de synchronicités, mais plusieurs de mes coachées avaient ces points en commun : elles étaient hypersensibles - parfois zèbres, avaient un TDAH, et, comment dire... un énorme syndrome du sauveur.
J’ai donc jugé qu’il serait utile de faire ce post.
Vous pensez avoir le syndrome du sauveur ? Dans ce cas, lisez ce qui suit.
Trois profils différents
Le syndrome du sauveur est souvent difficile à repérer chez soi. Pour ma part, j'ai mis des années à le repérer chez moi.
Il se décline en trois facettes :
1. L’infirmier(ère)
Le plus connu de tous ! Toujours aux petits soins, il/elle/iel prend adopte une posture “dorlotante”. Il n’y a pas de mal à cela, à moins bien sûr, de rentrer dans le rôle de “parent”...
L’infirmier(ère) est généralement attiré par des personnes ayant des problèmes personnels : dépression, dépendance (alcool, autres…), santé mentale fragile, car il a lui-même grandi avec un parent au profil similaire.
2. Le “thérapeute” empathique
Dès la première rencontre, le thérapeute cherche toujours à mieux connaître l’autre pour pouvoir s’adapter - et ainsi répondre aux critères de l’autre. Il est dans l’écoute empathique, et laisse son interlocuteur s’exprimer. Il excuse l’autre pour ses comportements négligents car celui-ci est “malheureux psychologiquement” et porte une blessure en lui.
Ainsi, lorsque l’autre ne prend même pas le temps de s’inquiéter pour lui ou de prendre de ses nouvelles, le thérapeute trouvera des explications “bienveillantes” pour excuser cette non-réciprocité.
Depuis l’enfance, le thérapeute a d’ailleurs l’habitude d’être “laissé” pour compte et de ne pas être écouté. Ses sentiments et besoins ont souvent été étouffés, il n’a pas eu l’occasion de “poser ses limites”. Adulte, cela persiste dans certaines situations. Le bien-être de l’autre est important pour lui. Au point que dans la relation, il oublie d’exprimer ses besoins À LUI.
Nota : Quand une personne tient sincèrement à vous, qu’elle aille bien ou pas, elle aura au moins une petite attention pour vous - et ne vous ignorera pas.
3. Le pilier stable
Le pilier prend tout en charge : repas, enfants, organisation. Décidément, on peut toujours compter sur lui. C’est un ami fidèle, un collègue dévoué sur qui l’on aime “se reposer” à l’excès. Pendant que l’autre, lui/elle/iel, prend ses responsabilités quand il/elle/iel le veut !
Ce profil de sauveur peut également avoir le syndrome de la bonne élève. Un des deux parents a peut-être été trop exigeant, ou très peu valorisant. Il a donc été contraint de donner “toujours plus” sans recevoir reconnaissance en retour.
Note pour les proches : Attention, le pilier peut cruellement souffrir de la trahison. Il donne énormément, est souvent le premier à s’investir, mais le dernier à recevoir. Ne décevez jamais cette personne.
Pour le pilier lui-même, attention au risque de burnout (professionnel ou familial).
Comment sortir de ce syndrome ?
Etape 1 : Demandez-vous si un de ces profils vous parle plus que les autres : avez-vous déjà agi comme l’infirmier(ère), le thérapeute ou le pilier ? Dans quelles situations ? Est-ce dans le domaine professionnel, privé, ou dans une relation sentimentale ? Comment cela se manifestait ?
Etape 2 : Prenez conscience que ce syndrome est présent en vous.
Certain(e)s en prennent conscience après quelques faux pas sentimentaux, des schémas répétitifs (trahison, abandon, …).
Etape 3 : Au moment où ces comportements surviennent, faîtes une pause : observez-vous. Demandez-vous quel autre comportement vous pourriez avoir afin de ne pas rejouer le rôle du sauveur. Il peut s’agir d’exprimer vos besoins dès le départ, pour éviter tout malentendu (besoin d’attention, etc.). Ou d’exprimer à l’autre que vous l’aimez, que ce n’est pas que vous ne souhaitez pas l’aider, mais que cette fois-ci, vous ne pouvez réellement pas - et c’est bien vrai !
Vous ferez alors un premier pas vers la guérison.
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